La Coordination nationale REDD+ a organisé du 14 septembre au 02 octobre 2020, sur toute l’étendue du territoire national, des ateliers d’échanges et de formation à l’intention des élus locaux sur le processus REDD+, leurs rôles et responsabilités et la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+.
L’objectif poursuivi est de sensibiliser, d’échanger et de renforcer les capacités des élus locaux sur le processus REDD+ et de les amener à s’organiser et à se mobiliser pour pouvoir participer de manière plus efficace et coordonnée à la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du plan d’actions de la stratégie nationale REDD+. Les échanges avec les élus locaux visent également à mettre en évidence les potentialités économiques des ressources naturelles locales des communes et à les sensibiliser sur les mécanismes de mobilisation des ressources internes et l’utilisation de ces ressources pour capter d’autres financements (externes) dans un contexte de la décentralisation.
Dans cette optique, six communications ont été faites, par les membres de l’équipe de la Coordination nationale REDD+, suivies des débats et échanges enrichissants .Ces communications ont porté essentiellement sur : i) le mécanisme REDD+ comme une approche de solutions aux changements climatiques ; ii) l’état d’avancement global du processus REDD+ au Togo; iii) la stratégie nationale et plan d’actions REDD+ du Togo 2020 – 2029; iv) les rôles et responsabilités des collectivités territoriales dans le processus REDD+ au Togo; v) les compétences dévolues aux collectivités territoriales dans la gestion décentralisée des ressources naturelles et ; vi) les Commissions Communales de Développement Durable (CCDD).
Après chaque communication des débats, des échanges nourris et très fructueux ont permis aux participants de soulever leurs préoccupations et d’avoir des éléments de réponses
Ils ont cherché entre autres à savoir leurs rôles dans la lutte contre les changements climatiques ; leurs rôle et responsabilité dans la gestion des réserves naturelles ; l’agencement de la REDD+ au niveau communal ; la relation entre la REDD+ et l’urbanisation ; comment créer une forêt communautaire pour les nouvelles communes ; quel est le cadre juridique des forêts ; comment intégrer la dimension REDD+ dans le plan de développement communal.
Ces ateliers de partage et d’échanges ont aussi constitué une occasion de discuter des questions de gestion décentralisée, concertée et durable des ressources naturelles dans les communes. Ils ont permis aux élus locaux de mieux connaître les ressources naturelles qu’ils ont sur leur territoire et de définir des pistes pour améliorer la mobilisation des ressources financières internes basées sur la gestion de ces ressources.
A l’issue des 06 ateliers qui ont permis de toucher au total 228 personnes (114 maires et 114 secrétaires généraux de mairie), les communes se sont engagés à : i) mettre en place ,d’ici la fin de cette année 2020, les commissions communales de développement durable ; ii) mettre en place un mécanisme de collaboration entre elles et de renforcer leur collaboration avec les acteurs opérant sur leurs territoires notamment les services techniques en charge de l’environnement; iii) faire la cartographie des ressources naturelles disponibles sur leurs territoires en vue d’une planification et exploitation rationnelle et durable ; iv) améliorer et renforcer leurs systèmes et mécanismes de collecte de taxes communales basée sur l’exploitation des ressources naturelles en collaborant étroitement avec les services techniques en charge de l’environnement mais aussi en développant des synergies entre elles afin d’harmoniser, si possible, les pratiques et taxes au niveau des communes d’une même préfecture, voire d’une même région ; v) adopter et diffuser des pratiques non fiscales qui contribuent à la gestion durable des ressources naturelles et qui améliorent les budgets communaux telle que la « pratique de fermage » utilisée dans certaines communes de la région maritime dans le cadre de l’exploitation du sable.
Il faut préciser que le Togo compte au total 117 communes.