L’Unité de Coordination Nationale REDD+ poursuit sa campagne d’information des différentes parties prenantes au processus de réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) du Togo. Dans cette optique, deux ateliers d’information et d’échange avec les chefs traditionnels ont été organisés les 14 et 16 septembre 2016. Le premier atelier a regroupé à l’hôtel Le Berceau de Notsè le 14 septembre 2016, les chefs traditionnels des régions Maritime et Plateaux. Le second atelier a regroupé au Palais des Congrès de Kara le 16 septembre 2016 les chefs traditionnels des régions Centrale, Kara et Savanes. Ces ateliers ont été conjointement animés par des experts de l’Unité de Coordination Nationale REDD+ et du Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales.
C’est le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, M. SAMA Boundjouw, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des deux ateliers. Selon M. SAMA, « au vu du régime foncier actuel, de leur proximité avec les populations à la base et de leur fonction de garants des us et coutumes conférée par les dispositions législatives et règlementaires de notre pays, les chefs traditionnels occupent une place importante dans la conduite du processus REDD+ ». Il est donc important selon lui, que les chefs soient suffisamment informés sur la conduite de ce processus.
Le Coordonnateur National REDD+, M. Hèmou ASSI, a déclaré que « la chefferie traditionnelle est identifiée comme partie prenante au processus REDD+. Ce processus est inclusif, participatif et est basé sur la consultation des acteurs. Nous savons aussi qu’en matière de gestion des ressources forestières, le support demeure le domaine foncier. Et connaissant bien notre pays qui est régi par la gestion coutumière et le droit moderne en matière foncière, nous avons jugé bon de consulter la chefferie traditionnelle qui doit jouer un rôle important dans l’extension du couvert forestier national ».
Au cours de ces deux ateliers, les discussions et les échanges avec les chefs traditionnels ont porté sur le mécanisme REDD+, l’état d’avancement de ce processus au Togo, ses avantages ainsi que le rôle clé joué par les forêts dans le développement durable. Les chefs traditionnels ont également échangé sur leurs rôles dans le processus de décentralisation, ainsi que sur leurs rôles et responsabilités dans la conduite du processus REDD+ au Togo. Ils ont enfin échangé sur les stratégies à mettre en œuvre pour leur implication effective dans la conduite du processus REDD+. « Pour un aboutissement heureux de ce processus REDD+, vous chefs traditionnels, vous devez comprendre et vous approprier la décentralisation, puisqu’il met un accent particulier sur la responsabilisation des populations à la base sur les questions de développement », a déclaré M. IDOH Agbéko, Directeur des Libertés Publiques et des Affaires Politiques au Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités Locales. Pour M. KADITCHE Katchèki Hèzouwè, Attaché de Cabinet au même ministère, « les dispositions législatives et règlementaires du Togo donne une place de choix à la chefferie traditionnelle dans la gestion des questions en lien avec les ressources forestières, notamment la question foncière. Il est important que les chefs eux-mêmes s’empreignent de ces dispositions et prennent leurs responsabilités face à leurs administrés ».
Les participants à ces ateliers ont salué l’initiative de l’Unité de Coordination Nationale REDD+ de les informer sur l’évolution du processus au Togo. « Cette rencontre nous a donné l’opportunité de nous exprimer sur les difficultés que nous rencontrons en matière de gestion foncière et de protection de nos ressources forestières. Nous avons eu la chance d’avoir avec nous nos supérieurs hiérarchiques et nous avons eu des débats très enrichissants » a déclaré OUDANOU-DOBLI Oumorou, chef-canton de Korbonguou. « Nous voyons bien autour de nous les effets des changements climatiques et il faut faire quelque chose. Le processus REDD+ est donc le bienvenue et nous allons relayer l’information auprès de nos collègues chefs » a déclaré Togbui AGOKOLI IV, Président du Conseil National de la Chefferie Traditionnelle du Togo. Pour Togbui Adela KLASSOU IV, chef-canton de Bè, « il est important que les chefs fassent une restitution du contenu de cette rencontre avec leurs administrés, car je pense que ce processus REDD+ peut nous aider à mieux planifier notre développement ».
Il faut rappeler que ces ateliers d’information et d’échange s’inscrivent dans le cadre des campagnes d’information et de dialogues initial avec l’ensemble des parties prenantes au processus REDD+ au Togo.
Blaise ATAKOUNA
Responsable IEC, Coordination Nationale REDD+