Les acteurs impliqués dans le processus REDD+ au Togo ont validé ce 04 août 2017 dans la salle de réunion de l’Office de Développement et d’Exploitation des Forêts (ODEF) à Lomé les résultats de l’étude sur l’intégration du secteur forestier dans les secteurs connexes au Togo et son plan d’action. C’était lors d’un atelier national qui a regroupé les autorités du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, les membres des groupes thématiques issus de divers ministères sectoriels, les membres des organisations de la société civile, les représentants des producteurs agricoles, les représentants des organisations de femmes, les représentants des propriétaires de forêts privées et communautaires ainsi que certaines personnes ressources.
C’est le Secrétaire Général du Ministère de l'Environnement et des Ressources Forestières, M. SAMA Boundjouw, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de l’atelier. Selon M. SAMA, les forêts contribuent à l'économie, à la sécurité alimentaire, à l'approvisionnement énergétique ainsi qu'à la satisfaction de plusieurs autres besoins environnementaux et sociaux de l’homme. « Malheureusement, les méthodes classiques d'exploitation forestière ne peuvent pas garantir le financement et la gestion durable des forêts » a affirmé le Secrétaire Général. Selon lui, ce qui justifie la présente étude sur l’intégration du secteur forestier dans les secteurs connexes est que « les actions gouvernementales entreprises dans d'autres secteurs d’activités tels que l’agriculture, l’énergie, les mines, l’eau, les transports etc., ont des impacts directs sur la conservation et la mise en valeur des écosystèmes forestiers. Mais ces impacts sont peu documentés et peu connus ». « Il y a donc lieu d’évaluer les documents de politiques et de planification des secteurs identifiés en ressortant les liens de complémentarité et de divergence entre ces politiques et la politique forestière du Togo afin d’élaborer un plan d’intégration de la foresterie dans ces différentes politiques sectorielles » a conclut M. SAMA. Il a par ailleurs remercié l’ensemble des acteurs pour leur disponibilité à étudier le rapport de cette étude ainsi que les partenaires techniques et financiers qui accompagnent le Togo dans la conduite de son processus REDD+.
Auparavant, le Coordonnateur National REDD+, M. Hèmou ASSI, a souhaité la bienvenue aux participants. M. ASSI a émis le vœu que les résultats de cette étude contribuent à bâtir une stratégie nationale REDD+ solide, cohérente et acceptée par tous.
Selon Dr. FONTODJI Jérémie, Spécialiste en gestion de l’environnement, Consultant Indépendant recruté pour réaliser cette étude, 17 secteurs ont été identifiés comme ayant des interactions avec la foresterie. Il s’agit des mines, de l’agriculture, l’énergie, l’éducation, l’aménagement du territoire, l’administration territoriale et les collectivités locales, l’eau, l’urbanisme, le tourisme, les travaux Publics, les transports, l’économie, la justice, la recherche, la culture, l’élevage et la planification. « Plusieurs de ces secteurs ont pris en compte la foresterie dans leurs documents de politique. Mais très peu mènent des actions concrètes sur le terrain. D’autres secteurs n’ont pas du tout intégré la foresterie dans leurs politiques. Au vu de l’intérêt des forêts pour les autres secteurs et particulièrement dans la lutte contre les changements climatiques, il est important qu’une place soit accordée à la forêt par tous les secteurs connexes », a affirmé M. FANTODJI. Dans cet esprit, il a proposé la réalisation de 13 actions prioritaires réparties en quatre axes d’intervention pour un budget global estimé à 605 millions de francs CFA. L’objectif à terme est d’intégrer la foresterie dans les secteurs connexes pour lutter efficacement contre les changements climatiques et promouvoir le développement durable.
Il convient de rappeler que la présente étude fait partie d’une série de près de quinze études qui sont lancées par la Coordination Nationale REDD+ dans le cadre de l’élaboration de la stratégie nationale REDD+.
Blaise ATAKOUNA
Responsable IEC
Coordination Nationale REDD+