La Coordination Nationale REDD+ a organisé trois ateliers d’information et d’échange à l’intention de 230 Directeurs Régionaux, Directeurs Préfectoraux, Coordonnateurs des Agence d’Appui aux Initiatives à la Base (AGAIB), Coordonnateurs de l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB) et Receveurs du trésor issus de sept (07) ministères clés impliqués dans le processus de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+). Ces ateliers se sont déroulés respectivement à Kpalimé le 13 mars 2017, à Blitta le 15 mars et à Dapaong le 17 mars 2017. Les participants sont venus de toutes les régions et préfectures du Togo. Selon DAMETOUGLE Totétièbe, Coordonnateur National REDD+ Adjoint, l’objectif de ces ateliers est de « sensibiliser et échanger avec les Directeurs régionaux et préfectoraux sur le processus REDD+ et les amener à s’impliquer dans le processus d’élaboration de la stratégie nationale REDD+ ».Les ministères ciblés par ces rencontres sont le Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, le Ministère de l’Action Sociale et de la Promotion de la Femme, le Ministère du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes, le Ministère de la Communication, de la Culture et des Sports, le Ministère de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, ainsi que le Ministère de l’Economie et des Finances.
La cérémonie d’ouverture des ateliers a été présidée dans chaque ville par le Directeur Régional de l’Environnement et des Ressources Forestières de la région. « La conduite du mécanisme REDD+ demeure un exercice hautement technique, mais sa réussite dépend d’une large participation de toutes les parties prenantes concernées par l’utilisation et la gestion des ressources forestières » a déclaré M. BITIBAYA Koffi, représentant la Directrice Régionale de l’Environnement et des Ressources Forestières de la région maritime. « Le processus REDD+ engage notre pays sur la voie de la rationalisation des pratiques agricoles, de l’amélioration de la gouvernance forestière, de la promotion du développement économique durable, de la viabilité des communautés, de l’aménagement du territoire et de la recherche sur les énergies renouvelables. C’est pourquoi nous saluons la tenue de ces ateliers », a conclu M. BITIBAWA.
Au cours de ces ateliers, les directeurs régionaux et préfectoraux ont eu droit à trois présentations sur le processus REDD+, ses objectifs, avantages, défis et opportunités, sur l’état d’avancement du processus au Togo, ainsi que sur les rôles et responsabilités des ministères sectoriels dans la conduite du processus. A l’issue de ces présentations, les discussions entre les Directeurs régionaux et préfectoraux ont porté entre autres sur le taux élevé de déforestation au Togo, les garanties de succès du processus REDD+, la question foncière, la multiplication des institution traitant des questions de développement durable, l’opérationnalisation de la Commission Nationale de Développement Durable (CNDD), les autres réformes institutionnelles à opérer pour la mise en œuvre de la REDD+, la problématique de l’utilisation du bois-énergie au Togo, les feux de végétation, l’implication des ministères sectoriels dans la conduite du processus et la transhumance.
Ces discussions ont permis aux directeurs régionaux et préfectoraux d’identifier leurs rôles et responsabilités dans la mise en œuvre du processus REDD+. Les échanges entre les participants ont permis de retenir que leurs rôles et responsabilités consistent entre autres à faciliter la conduite des études analytiques sur le terrain, assurer la veille pour la transparence du processus, faire le monitoring et le suivi du processus sur leur territoire, suivre et évaluer l’implication et la participation des parties prenantes dans le processus, répertorier et capitaliser les bonnes pratiques en matière de gestion durable des ressources forestières, prendre part aux réflexions et aux travaux des groupes thématiques sectoriels, prendre activement part aux travaux des Commissions Préfectorales de Développement Durable (CPDD), mettre en place un mécanisme de partage d’information, développer des synergies et mutualiser les ressources, mettre en œuvre des actions concertées, développer des partenariats avec d’autres acteurs du processus REDD+, s’organiser en groupes thématiques au plan régional et préfectoral et aussi mener des réflexions stratégiques pour mieux contribuer aux consultations et à l’élaboration de la stratégie nationale REDD+.
Blaise ATAKOUNA
Responsable IEC
Coordination Nationale REDD+