La phase de préparation au processus de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+) est à l’étape d’évaluation à mi-parcours. C’est dans ce cadre qu’une mission de suivi et d’appui de la Banque mondiale a séjourné au Togo du 03 au 14 juillet 2017. Selon Emeran Serges Menang Evouna, Spécialiste principal en Environnement à la Banque mondiale, « cette mission s’inscrit dans le cadre des missions régulières d’appui à la mise en œuvre du processus REDD+ au Togo. Mais elle sera essentiellement consacrée à l’examen du rapport à mi-parcours et de la requête de financement additionnel ».
Dans le cadre de cette mission, un atelier d’échanges sur l’état d’avancement et la revue à mi-parcours du processus de préparation à la REDD+ s’est tenu à Lomé le 04 juillet 2017. Cette rencontre qui a regroupé les membres du comité de pilotage du projet de soutien à la préparation à la REDD+, les directeurs centraux du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, les représentants des organisations de la société civile, les représentants des universités, ainsi que les membres de l’équipe de la mission de suivi et d’appui de la Banque mondiale a permis de faire un bilan des actions réalisées à mi-parcours de la préparation à la REDD+.
C’est le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières, M. SAMA Boundjouw, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de cet atelier. Selon le Secrétaire Général, le processus REDD+ enregistre plusieurs résultats positifs à ce jour grâce aux appuis multiformes dont bénéficie le Togo. « Nous saluons l’implication effective de tous les acteurs et l’appui des partenaires techniques et financiers, particulièrement le Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF), la Banque mondiale et la Coopération Allemande », a déclaré M. SAMA Boundjouw.
La mission de suivi et d’appui de la Banque mondiale a également eu plusieurs rencontres avec les autorités du pays, et tenu plusieurs réunions techniques avec la Coordination Nationale REDD+, ainsi que certains acteurs de mise en œuvre du processus, notamment l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE), l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), la Direction Nationale de Contrôle des Marchés Publics (DNCMP), les membres du comité de pilotage du projet de soutien à la préparation à la REDD+, les membres des groupes thématiques sectoriels, les organisations de la société civile, les planteurs privés et la chefferie traditionnelle. Ces réunions, ont permis d’échanger sur des questions essentielles dans le cadre du processus REDD+, notamment l’évaluation environnementale et sociale stratégique, l’architecture et le contenu du draft 0 de la stratégie national REDD+, ainsi que les procédures de passation des marchés. Les réunions entre l’équipe de la mission de suivi et d’appui de la Banque mondiale et la Coordination Nationale REDD+ ont permis de finaliser le rapport à mi-parcours de la préparation à la REDD+ du Togo, ainsi que la demande de financement additionnel à soumettre au comité des participants du Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF), lors de sa 24ème réunion en septembre 2017 au Laos.
Toujours dans le cadre de la préparation de ce rapport à mi-parcours, il a été organisé le 06 juillet 2017, un atelier d’auto-évaluation, à mi-parcours, du processus REDD+ avec les organisations de la société civile. La rencontre s’est déroulée à la salle de réunion de l’ODEF à Lomé. L’objectif de la réunion était d’apprécier de façon participative avec les acteurs de la société civile l’état d’avancement, à mi-parcours, du processus de préparation du Togo à la REDD+ en termes d’acquis, de difficultés, de forces, de faiblesses et de perspectives. Les participants issus de toutes les plateformes des organisations de la société civile et de l’administration publique ont passé en revue les 34 critères du cadre d’évaluation de la préparation à la REDD+ définis par le Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF). Il faut retenir de cette rencontre que les organisations de la société civile ont une appréciation positive des progrès réalisés dans la conduite du processus et sont optimistes quant à son heureux aboutissement. « Nous pensons que beaucoup de choses ont été faites par la Coordination Nationale et l’ensemble des acteurs du processus et il est important que cela ressorte dans le présent rapport », a déclaré M. AKATI Tchoou Sylvain du Conseil National des Organisations de la Société Civile pour le Développement Durable (CNODD). « Afin de convaincre d’avantage les populations de la pertinence de ce processus REDD+, nous pensons qu’il est important de mobiliser des ressources supplémentaires auprès des partenaires techniques et financiers pour mettre en œuvre des projets pilotes visant la réhabilitation des forêts et la conservation de la biodiversité », a poursuivi M. AKATI.
A la clôture de cet atelier d’auto-évaluation à mi-parcours, les membres de la mission de suivi et d’appui de la Banque mondiale se sont réjoui de l’implication effective des organisations de la société civile dans ce processus. « Nous avons surtout apprécié l’objectivité dont a fait preuve tous les participants dans la notation des critères d’évaluation à mi-parcours du FCPF. Ceci témoigne de la volonté d’aboutir à un processus REDD+ réussi au Togo », a déclaré Mirko Ivo Serkovic, Spécialiste en Financement de Carbone au Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier.
Pour rappel, le Togo a démarré sa préparation à la REDD+ en janvier 2015. Le résultat attendu de cette phase est l’élaboration d’une stratégie nationale REDD+ cohérente et acceptée par tous les acteurs à l’horizon 2018.
Blaise ATAKOUNA
Responsable IEC,
Coordination Nationale REDD+